Comme l'indique ce titre à la con ( c'est pour faire genre on est une espèce, tu vois ), j'ai décidé de fournir à l'éternelle lutte entre filières un nouveau témoignage. J'intitule donc cet article "The Litteraire's Way of Life" . Étant donnée la prise de risques évidente pour vous fournir un tel document, je vous serais reconnaissante de m'envoyer vos dons ( j'accepte les paiements par carte bleue ).

Que me direz-vous en voyant cette photo ? Stop, j'entends d'ici les : "Ben, elle dorment, c'est des glandeuses". Que nenni ! Quel dangereux cliché ! Cette déduction est tout à fait erronée. Il est donc de mon devoir, afin de détromper les stéréotypes qui pullulent dans vos cerveaux, de vous énoncer :

LES 6 GRANDES VÉRITÉS
concernant les littéraires
incontestables et incontestées

Le L ne glande pas, il philosophe.
En effet, les deux gracieuses créatures ci-contre ont tout simplement adopté la position propice à une réflexion profonde, éloignant toute onde négative émanant de S ou autres. Observez ( et apprenez ! ) comme leurs têtes sont parfaitement bien calées, permettant ainsi au sang d'irriguer allègrement le cerveau. Personne ne l'aurait soupçonné, et pourtant : ces deux cerveaux, à la prise de cette photo, fonctionnaient très activement (après une enquête un peu plus approfondie je peux vous dire que le sujet de réflexion de ce moment était alors porté sur la métaphysique selon Aristote).
Ceci est valable pour tous les L. Sachez d'ores et déjà qu'un littéraire affalé est en fait un grand penseur précurseur en phase de réflexion.
Le L a un sens de l'humour désopilant.
Malheureusement, ses contemporains ne s'en rendent pas compte. Et pour la bonne cause : c'est du 36e degré, c'est d'une subtilité terrifiante, à toute épreuve ! Le L sait passer d'une forme d'humour absurde à une forme plus érudite, il sait passer du lard au cochon, de l'ironie au comique de geste... C'est un véritable florilège de traits d'humour, et ce don est naturellement promu à tout littéraire qui se respecte. Bien entendu, à chacun ses particularités, c'est pourquoi je citerai en guise d'exemple notre cher ami Lulu le Cocalucas, allez donc voir et vous comprendrez. ( je dirais que monsieur fait plutôt dans l'absurde, encore que... )
Le L est un artiste.
Cette vérité est peut-être la plus criante de toutes ! Seul le L est capable de transformer ses cours d'histoire-géo en magnifiques vers lyriques ( ceci sans que le cours en question ne perde son sens, et c'est là toute l'habileté du procédé ), ou bien en splendides dessins significatifs, ou encore en caricatures tout à fait pertinentes... Bref, faute de pouvoir changer tout ce qu'il touche en or, le L dote de tout ce qui l'entoure une dimension artistique, en particulier lorsque l'élément d'origine est barbant et sans intérêt. Par ailleurs, on trouve dans une classe de L de nombreux talents : musiciens, dessinateurs, comédiens, poètes... En somme, une flopée de génies incompris par leur génération !
Le L n'est pas tête-en-l'air : il sait simplement se faire désirer.

Un devoir rendu deux semaines à la bourre ? Mais enfin, c'est l'évidence même : un devoir de L ne peut qu'être une perle de pertinence et de créativité, c'est pourquoi il est tout à fait normal que ce petit bijou se fasse attendre. Hé oui, il faut savoir doser le génie. Ce phénomène s'observe tout particulièrement dans le cadre des TPE : les élèves travaillent officiellement pendant 6 mois, officieusement, ils s'y mettent en vérité l'avant-veille de la date de clôture et rendent leur dossier en retard. Négligence, flemme, oubli ? Absolument pas. C'est tout simplement une autre manifestation du génie qui habite le L. Il faut savoir se faire attendre.
Le L est modeste.
Malgré toutes ses grandes qualités - j'en ai déjà énuméré quelques unes - , le L reste humble et cherche toujours à se cultiver davantage, bien qu'il soit déjà brillant. C'est ainsi qu'il en apprend sans cesse. Il n'étale néanmoins pas sa supériorité (ça pourrait faire des jaloux) et constitue un modèle d'humilité et de ferveur.
Le L n'est pas bizarre, mais original.
Il n'est par exemple pas rare qu'au détour d'une conversation banale, le L emploie des mots incongrus, absurdes, ou décalés (voire, qu'il ait carrément un langage d'une autre dimension). Par ailleurs, on trouve souvent chez les L quelques olibrius qui se démarquent par leur style vestimentaire ou par leur dégaine. C'est également chez les L que l'on assiste aux discussions les plus curieuses. Mes amis, le terme de bizarrerie ne convient pas ici : c'est bel et bien d'originalité qu'il s'agit. En effet le L a compris les enjeux de notre société bourrée de stéréotypes, et il est conscient des forces, des possibilités et des particularités qui sont les siennes, il est donc tout naturel qu'il souhaite les exprimer. La perception qu'ont les autres du L est donc faussée, et il serait bon de troquer les railleries et les regards étonnés contre le respect le plus total.

En conclusion : vous seriez bien avisé de faire la révérence à la gente littéraire lorsque vous croisez son chemin, merci.

( Je vous serais reconnaissante de m'aider à ajouter encore des vérités à ces vérités. Je m'efforcerai de rajouter photos, témoignages et preuves. Tout de même, il est temps que notre noble filière reprenne du poil de la bête, que diable ! )

Primeri Litterarius

Partager cet article