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Faits et Zestes
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Faits et Zestes
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1 décembre 2010

Pase lo que pase, sea lo que sea

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La fille perdue sur sa dune, est assise là, et écoute, observe, dépouille,
cherchant à comprendre dans  quel sens va le vent qui meut ce pays de
contradictions.

Ici le sable est ocre, et à chaque bourrasque se soulèvent des gerbes
de vie qui paraissent des bouquets d'étincelles. Ici le ciel est jaune,
il est tel un immense œil qui pose ça et là ses regards chaleureux. Ici,
chaque chose a un chant. Et la fille ne se lasse pas de l'écouter.
Il y a le chant de la transhumance, quand la vie grouille, fourmille comme
une nuit d'été, et que tout n'est que mouvement désordonné. Il y a
le chant de l'eau, l'eau coléreuse, l'eau tranquille, l'eau profane, l'eau
sous toutes ses formes. Elle se délecte de cette symphonie de voix
diaphanes entremêlées. Parce que là-bas, d'où elle vient, les choses ne
chantent pas. Ou peut-être est-ce elle qui ne savait pas écouter ?

Mais il y a un chant, plus que tous les autres, qui la fascine. Celui
du garçon aux yeux noirs. Elle n'en décrypte pas les paroles, mais
il résonne avec une infinie douceur au creux de ses oreilles. Il a de
ces regards profonds, des vagues au fond des yeux, et de ces sourires
qui se mangent avec du lait et du miel. Elle les dévorerait bien tous
un par un.

L'Ailleurs est devenu l'Ici. L'immense désert est devenu sa terre.
Comment songer à revenir au pays bleu ?

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