Hazme caso
Et nous tissant le noeud des grands espaces, des grands espoirs. Y'a pas de place, tu dis, pour ces choses là. Alors dis-moi dans quel sens tourne ce monde, et pourquoi on revient toujours s'échouer au même endroit ? Les odeurs perdurent après la nuit. J'ai plus que ça, tu vois, j'ai plus que ça, au petit jour gorgée de toi. Que va-ton faire alors ? D'où viennent les bruits, d'où viennent les songes et les pensées sauvages, n'entends-tu pas ? Apprends moi encore une fois. Moi je ne sais pas aimer sans lendemain. Les vents contraires font trembler tous les murs chez moi, il y a dans ces eaux là comme un poison, comme un éclat. Va-t-en là-bas mais reviens moi, que l'on s'emmêle que l'on s'égare. Tu sais, même à l'envers ça va. Juste besoin de ces rencontres ça et là. Les crevasses des lendemains s'en iront avec moi, je crois. Faut pas avoir peur de ces choses là. Descendons donc ouvrir la cage aux souffles, je suis hantée par des géants aux yeux de miel et d'ambre et de feu. C'est un drôle de jeu. Je m'y jette et je m'y noie. Y'a plus le temps pour ça.
Arrancar las raíces rojas
que me invaden el cuerpo
Faire son deuil. Mourir un peu. Elle est belle.